Nous avons travaillé nos photographies pour avoir de la matière qui nous permette d’exprimer nos idées sur nos dessins de projets. Il nous importait, tout d’abord, d’avoir une structure réaliste des représentations paysagères. La fabrication de cette base image pour avoir des matières isolées, reproductibles sous différentes formes, sous différentes vues, a impliqué l’archivage d’un nombre conséquent d’images, d’abord sous forme de diapositives, puis de fichiers numériques. Mais rapidement, pour ne pas limiter notre imaginaire à la réalité de notre archivage, nous avons été obligé de transformer, manipuler, déformer ces images de référence.
Des contraintes techniques, comme comment avoir des photos de masses arborées vue de dessus, nous ont également appris, à partir de détourage d’arbre vue de face, à fabriquer ces vues en plan. Ce travail a affuté notre regard sur la nature, notre maîtrise des outils et logiciels de représentation. Il a également aujourd’hui, une dimension autonome. Nous faisons régulièrement des expositions pour donner à voir ces échantillons de matière, d’écosystèmes imaginés, en amont des projets, ou pas d’ailleurs.